mercredi 29 juin 2016
jeudi 23 juin 2016
C'était comment la Thaïlande ?
Il y a donc quelques semaines j'étais en Thaïlande. Que dire de ce pays ?
Le pays du sourire dit-on. C'est vrai, le sourire mais souvent blasé par le touriste. Voilà ce que c'est de ne visiter que des régions hypertouristiques. On ne peut pas leur en vouloir, dans certaines régions Françaises ce n'est pas mieux et le rapport touriste/habitants ou commerçants reste très superficiel. Le tourisme de masse n'est pas seulement destructeur pour l'environnement, il l'est également d'un point de vue socioculturel.
J'ai l'impression que sous la pression touristique la Thaïlande perd de son âme avec une érosion culturelle, une folklorisation, et une standardisation. On montre aux touristes ce qu'ils s'attendent à faire ou voir mais beaucoup de choses ont perdu de leur charme et intérêt. Quelques exemples :
Les plages paradisiaques. Je ne vous reparlerais pas une nouvelle fois d'une des plus belles plages du monde (ce que j'ai lu à plusieurs endroits) avec en toile de fond une décharge sauvage. On pourrait croire que c'est un cas particulier mais il faut savoir que récemment la Thaïlande a fermé plusieurs îles au tourismes pour risques écologiques majeurs. Sage décision mais dans certains endroits il est peut-être déjà trop tard pour la faune, les coraux et les habitants.
http://www.courrierinternational.com/article/ki-la-thailande-ferme-une-ile-pour-la-sauver-des-touristes
Même si l'évènement fait vivre beaucoup de Thaïlandais sur l'île de Koh Phangan, que pensent-ils des 30000 touristes fêtards qui viennent à chaque pleine lune sur leur plage et la laisse ravagée sans se poser de questions ?
http://fullmoonparty-thailand.com/
Les temples. On pourrait s'attendre que les temples, lieux de cultes, espaces préservés et protégés par les moines, restent à l'abris de la pression touristique. Je suis passé pas très loin d'un temple très populaire, le Wat Pha Luang Ta Bua. Les moines y ont recueilli des tigres, les élèvent, les dressent et les présentent aux nombreux visiteurs qui s'empressent de venir caresser ou nourrir les tigres étonnamment dociles, en échange d'un soutien financier. Je ne connais pas beaucoup les valeurs du bouddhisme mais le respect de l'animal doit en faire partie. Et j'apprends il y a quelques jours que même dans ces lieux sacrés, l'appât de la manne touristique a poussé les moines à droguer les tigres et vendre des bébés tigres congelés pour leur propriétés aphrodisiaques...
http://www.20minutes.fr/monde/1860715-20160607-thailande-temple-tigres-abritait-dizaines-bebes-tigres-congeles
Monter à dos d'éléphants. Cela peut être un rêve pour certain, une expérience à vivre pour d'autres ou encore une attraction comme les autres. Un jour, voulant découvrir une cascade que j'imaginais encore sauvage sur une carte, je me suis retrouvé finalement devant un parc d'attraction. Pour aller voir la cascade, pas beaucoup d'autres choix que de faire le chemin à dos d'éléphants. Quand j'ai découvert ce grand cirque à ciel ouvert, ces garages à éléphants avec quais de chargement pour touristes, ces éléphants aux pattes enchaînés, je me suis dis que cela n'était pas pour moi, tant pis pour la photo souvenir sur le dos d'un éléphant devant une cascade sauvage. À la place j'ai été me perdre le plus loin possible dans une vallée et je ne le regrette pas, la sensation d'être seul dans la jungle était certainement meilleure.
Il y a d'autres exemples d'une dérive du tourisme tel que les femmes des tribus Birmanes Karang, dites "au cou de girafe", autant prisonnières de leurs colliers que des camps de réfugiés ; la dérive dans les salons de massages vers le tourisme sexuel...
Je ne veux pas caricaturer la Thaïlande qui ne se résume pas à ces mauvais exemples, parceque heureusement il y a beaucoup d'autres choses qui font que ce pays mérite d'y aller. Mais je dois dire que pour ma part, contrairement aux autres pays visités depuis début février, j'ai eu du mal à "rentrer" dans ce nouveau voyage. Pas assez dépaysé, surpris. A chaque fois il manquait le petit quelque chose de plus qui fait d'un voyage une expérience personnelle unique.
Il y a mille façons de découvrir et apprécier un pays, c'est selon son état d'esprit, ses envies, ses choix, les hasards des rencontres et cette fois pour moi cela n'a pas marché. J'ai eu du mal à l'accepter mais c'était un mauvais choix de destination et ce pays tel que je l'ai vu ne me correspond pas. Il est certain qu'après un voyage de rêve à Madagascar la barre était haute et peut être que finalement aucun pays ne pouvait me convenir...
Ce que je sais maintenant pour mes prochains voyages en solitaire, c'est que je dois choisir mes prochaines destinations avec mon coeur et ne pas céder à l'illusion éphémère du beau, du paradis vendu sur papier glacé ou celle vue à travers des milliers de selfies devant une mer turquoise et des palmiers. Parceque finalement cela ne me correspond pas et je préfère aller me perdre quelque part dans les montagnes, celles qui cachent l'horizon mais vous ouvrent les yeux, celles qui s'embrasent au coucher du soleil mais vous apaisent, celles qui vous isolent du monde et arrêtent le temps. Le paradis ne peut être qu'éphémère et le meilleur moyen de le trouver c'est d'aller là où le temps s'arrête.
Quelques photos (pas de moi) de la fameuse "full Moon party" que j'ai échappé de peu !
Le pays du sourire dit-on. C'est vrai, le sourire mais souvent blasé par le touriste. Voilà ce que c'est de ne visiter que des régions hypertouristiques. On ne peut pas leur en vouloir, dans certaines régions Françaises ce n'est pas mieux et le rapport touriste/habitants ou commerçants reste très superficiel. Le tourisme de masse n'est pas seulement destructeur pour l'environnement, il l'est également d'un point de vue socioculturel.
J'ai l'impression que sous la pression touristique la Thaïlande perd de son âme avec une érosion culturelle, une folklorisation, et une standardisation. On montre aux touristes ce qu'ils s'attendent à faire ou voir mais beaucoup de choses ont perdu de leur charme et intérêt. Quelques exemples :
Les plages paradisiaques. Je ne vous reparlerais pas une nouvelle fois d'une des plus belles plages du monde (ce que j'ai lu à plusieurs endroits) avec en toile de fond une décharge sauvage. On pourrait croire que c'est un cas particulier mais il faut savoir que récemment la Thaïlande a fermé plusieurs îles au tourismes pour risques écologiques majeurs. Sage décision mais dans certains endroits il est peut-être déjà trop tard pour la faune, les coraux et les habitants.
http://www.courrierinternational.com/article/ki-la-thailande-ferme-une-ile-pour-la-sauver-des-touristes
Même si l'évènement fait vivre beaucoup de Thaïlandais sur l'île de Koh Phangan, que pensent-ils des 30000 touristes fêtards qui viennent à chaque pleine lune sur leur plage et la laisse ravagée sans se poser de questions ?
http://fullmoonparty-thailand.com/
Les temples. On pourrait s'attendre que les temples, lieux de cultes, espaces préservés et protégés par les moines, restent à l'abris de la pression touristique. Je suis passé pas très loin d'un temple très populaire, le Wat Pha Luang Ta Bua. Les moines y ont recueilli des tigres, les élèvent, les dressent et les présentent aux nombreux visiteurs qui s'empressent de venir caresser ou nourrir les tigres étonnamment dociles, en échange d'un soutien financier. Je ne connais pas beaucoup les valeurs du bouddhisme mais le respect de l'animal doit en faire partie. Et j'apprends il y a quelques jours que même dans ces lieux sacrés, l'appât de la manne touristique a poussé les moines à droguer les tigres et vendre des bébés tigres congelés pour leur propriétés aphrodisiaques...
http://www.20minutes.fr/monde/1860715-20160607-thailande-temple-tigres-abritait-dizaines-bebes-tigres-congeles
Monter à dos d'éléphants. Cela peut être un rêve pour certain, une expérience à vivre pour d'autres ou encore une attraction comme les autres. Un jour, voulant découvrir une cascade que j'imaginais encore sauvage sur une carte, je me suis retrouvé finalement devant un parc d'attraction. Pour aller voir la cascade, pas beaucoup d'autres choix que de faire le chemin à dos d'éléphants. Quand j'ai découvert ce grand cirque à ciel ouvert, ces garages à éléphants avec quais de chargement pour touristes, ces éléphants aux pattes enchaînés, je me suis dis que cela n'était pas pour moi, tant pis pour la photo souvenir sur le dos d'un éléphant devant une cascade sauvage. À la place j'ai été me perdre le plus loin possible dans une vallée et je ne le regrette pas, la sensation d'être seul dans la jungle était certainement meilleure.
Il y a d'autres exemples d'une dérive du tourisme tel que les femmes des tribus Birmanes Karang, dites "au cou de girafe", autant prisonnières de leurs colliers que des camps de réfugiés ; la dérive dans les salons de massages vers le tourisme sexuel...
Je ne veux pas caricaturer la Thaïlande qui ne se résume pas à ces mauvais exemples, parceque heureusement il y a beaucoup d'autres choses qui font que ce pays mérite d'y aller. Mais je dois dire que pour ma part, contrairement aux autres pays visités depuis début février, j'ai eu du mal à "rentrer" dans ce nouveau voyage. Pas assez dépaysé, surpris. A chaque fois il manquait le petit quelque chose de plus qui fait d'un voyage une expérience personnelle unique.
Il y a mille façons de découvrir et apprécier un pays, c'est selon son état d'esprit, ses envies, ses choix, les hasards des rencontres et cette fois pour moi cela n'a pas marché. J'ai eu du mal à l'accepter mais c'était un mauvais choix de destination et ce pays tel que je l'ai vu ne me correspond pas. Il est certain qu'après un voyage de rêve à Madagascar la barre était haute et peut être que finalement aucun pays ne pouvait me convenir...
Ce que je sais maintenant pour mes prochains voyages en solitaire, c'est que je dois choisir mes prochaines destinations avec mon coeur et ne pas céder à l'illusion éphémère du beau, du paradis vendu sur papier glacé ou celle vue à travers des milliers de selfies devant une mer turquoise et des palmiers. Parceque finalement cela ne me correspond pas et je préfère aller me perdre quelque part dans les montagnes, celles qui cachent l'horizon mais vous ouvrent les yeux, celles qui s'embrasent au coucher du soleil mais vous apaisent, celles qui vous isolent du monde et arrêtent le temps. Le paradis ne peut être qu'éphémère et le meilleur moyen de le trouver c'est d'aller là où le temps s'arrête.
Quelques photos (pas de moi) de la fameuse "full Moon party" que j'ai échappé de peu !
mardi 21 juin 2016
Thaïlande des îles et montagnes du nord.
C'était il y a déjà quelques semaines en Thaïlande avant le Cambodge. Moins inspiré que mes précédents voyages et avec mon compagnon de route appareil photo qui m'a lâché (victime de la chaleur et de l'humidité) j'ai l'impression d'avoir de moins belles photos même si j'ai traversé de jolies choses. Je reviendrai très prochainement sur mon ressenti de la Thaïlande.
jeudi 2 juin 2016
Au Cambodge...
Je suis au Cambodge en ce moment, au pays de la huitième merveille du monde, le temple d'Angkor. C'est magnifique. Après une dizaine de siècles presque tous les temples sont encore debout.
Ce n'est pas comme les centaines d'enfants, vieux, femmes, hommes qui sont mutilés à vie ou tués.
Victime de bombardements intensifs durant la guerre du Vietnam, miné ensuite par des guerres civiles intestines pendant des décennies, le sol cambodgien regorge de ces souvenirs mortels.
Il resterait entre six et sept millions d’engins non-explosés.
Victime de son histoire troublée, la population cambodgienne paie encore aujourd’hui le prix de la folie des hommes.
Pas besoin de traduction pour cette vidéo d'une petite fille, qui elle aussi malgré son handicap, est la huitième merveille du monde.
C'est une vidéo sur facebook j'espère que vous pourrez la visionner.
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1714511215470128&id=1396225783965341
Ce n'est pas comme les centaines d'enfants, vieux, femmes, hommes qui sont mutilés à vie ou tués.
Victime de bombardements intensifs durant la guerre du Vietnam, miné ensuite par des guerres civiles intestines pendant des décennies, le sol cambodgien regorge de ces souvenirs mortels.
Il resterait entre six et sept millions d’engins non-explosés.
Victime de son histoire troublée, la population cambodgienne paie encore aujourd’hui le prix de la folie des hommes.
Pas besoin de traduction pour cette vidéo d'une petite fille, qui elle aussi malgré son handicap, est la huitième merveille du monde.
C'est une vidéo sur facebook j'espère que vous pourrez la visionner.
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1714511215470128&id=1396225783965341
Des nouvelles du Loiret ?
Je suis loin de vous mais cela ne m'empêche pas de suivre à distance les inondations dramatiques qui touchent le Loiret. J'espère de tout coeur qu'aucun d'entre vous n'a été touché directement et a subit des dégâts. Je vous souhaite bon courage en attendant des jours meilleurs.
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